Un éclat gascon sous pression : comprendre la nature du vin effervescent du Gers
L’effervescence, dans le Gers, n’est pas un miracle venu d’ailleurs. Sur les coteaux de la Ténarèze ou du Bas-Armagnac, le Folle Blanche ou le Colombard savent enfanter des vins vifs et perlants, héritiers discrets de la Méthode Ancestrale. S’ils ne connaissent pas la notoriété de la Champagne, les mousseux du Gers — dont certains portent aujourd’hui les mentions « Vin Mousseux de Qualité » ou « Crémant de Gascogne » — possèdent une identité qui s’exprime à travers la fraîcheur, la tension, et une bulle fine, jamais intrusive.
Conserver ce style, c’est préserver une promesse : celle d’une rencontre entre le terroir, le fruit, et ce souffle de vie que sont les fines bulles.
Mais le vin effervescent, de Gascogne comme d’ailleurs, est fragile : il vit sous pression, il évolue plus vite qu’un vin tranquille, sa mousse peut s’éteindre avant l’heure si l'on néglige certains gestes. Entre alchimie souterraine et précision paysanne, voyons comment l’hospitalité de la cave à vin peut prolonger ce moment suspendu.