Éveiller les mémoires et nourrir l’avenir
Le Gers, comme tant de terroirs, a laissé certains de ses cépages dormir dans l’ombre. Pourtant, la vigne qui survit cache souvent un trésor sensoriel. La redécouverte des cépages autochtones n’a rien de passéiste : elle invite à repenser notre rapport au vin, à la diversité, à la transmission. Les jeunes vigneronnes, les derniers tenants d’un savoir ancien, les paléontologues de la vigne œuvrent à chaque millésime pour sauvegarder une palette menacée, mais plus vivante que jamais.
Écouter le Gers, c’est réapprendre à lire : déchiffrer les rides du terroir, les parfums d’une grappe, le murmure de l’Arrufiac à l’heure mauve. Puis, un soir, trouver dans un verre de Saint-Côme ou d’Arrufiac cette vibration rare, ce quelque chose d’indéfinissable, qui n’appartient qu’à ici – ce goût de grabieou, peut-être.
Sources principales : BNIA (Bureau National Interprofessionnel de l’Armagnac), INAO, FranceAgriMer, Sud-Ouest Viti, Conservatoire du Vignoble Armagnacais, Vins du Sud-Ouest, Interprofession des Vins Côtes de Gascogne.