Audaces gastronomiques : ouvrir le champ des possibles
Le Gers n’est jamais aussi vivant qu’à la table de ceux qui osent. Les effervescents du département se glissent dans des alliances inattendues, loin des balises classiques…
Aux abords de la mer : poissons, coquillages et effervescent sec
Le blanc effervescent brut, à la bulle précise, sublime un plateau d’huîtres du bassin d’Arcachon (lieu géographique historiquement proche des marchés gersois), ou une truite de la Neste cuite minute. Il joue sur les notes de citron confit, de fleur de sel, accentuées par la tension de l’acidité. Selon le chef Pascal Nabet (Astarac), le secret est de ne pas trop servir frais : 10 à 12 °C pour ne pas briser les arômes marins.
Saveurs orientales et effervescents doux
Avec une cuisine exotique – curry doux, poulet coco, samossa – un effervescent du Gers demi-sec adoucit les épices sans alourdir le palais. Légère sucrosité, fines bulles, notes fruitées : il épouse la richesse et tempère le feu, à l’instar d’un vin d’Alsace sur un plat indien. L’expérience a été menée dans plusieurs restaurants toulousains (source : Midi Gourmand, mai 2023).
Fromages et bulles gasconnes
C’est l’accord oublié. Sur une tomme de brebis pyrénéenne, la bulle fine relance la pâte fleurie, tandis que sur un bleu artisanal, la douceur rappelle le contraste vin liquoreux-roquefort, mais sans lourdeur. Les notes lactées rencontrent la vivacité du vin, pour un final aérien.